Bonjour à toutes et à tous !
Aujourd'hui, j'aimerais vous présenter mon courant artistique préféré: l'Art Nouveau, avec une petite visite fort sympathique du Musée de l'Ecole de Nancy, se trouvant dans l'ancienne maison d'Eugène Corbin (1867-1952), fils du propriétaire des Magasins Réunis, et amateur d'art.
En fait, ce que j'aime surtout avec l'Art Nouveau, c'est le fait que ce soit toujours très inspiré de la Nature (on a l'impression qu'il n'y a pas de frontière entre le jardin et l'intérieur de la maison), ainsi que le travail du verre et du fer forgé. Je trouve qu'on peut vraiment se permettre toutes les fantaisies avec ces deux matériaux !
Par contre, j'aime moins cette omniprésence du bois. C'est très joli à voir comme ça, mais je ne pourrais pas vivre dans ce genre d'intérieurs beaucoup trop sombres et oppressants à mon goût, à l'image de la salle à manger Masson (voir plus bas)....
Bref, place aux images !
Salon Pommes de Pin présentant des oeuvres d'Emile Gallé, Louis Majorelle et Victor Prouvé.
Louis Majorelle (1859-1926),
Piano à queue La Mort du Cygne (1905),
Décor d'après un dessin de Victor Prouvé
Emile Gallé (1846-1904), encollaboration avec Victor Prouvé (1858-1943) et Louis Hestaux (1858-1919),
Jardinière Flora marina Flora exotica (1889)
Victor Prouvé (1858-1943),
Portrait de Madame Belliéni (Huile sur toile 1906)
Auguste Majorelle (1825-1879)
Piano à queue (1878)
Victor Prouvé (1858-1943)
Portrait des demoiselles Moulins (Huile sur toile 1903)
Victor Prouvé (1858-1943),
Portrait des enfants Luc (Pastel 1910)
Enfants de Paul Luc, industriel nancéien.
Eugène Vallin (1856-1922), en collaboration avec Victor Prouvé (1858-1943)
Salle à manger Masson (1903-1906)
(table, chaises, cheminée, buffet, desserte, table à thé, pendule, panneaux muraux et plafond peint)
Louis Hestaux (1858-1919),
Le Malaxage des terres (Huile sur toile 1889)
Louis Hestaux (1858-1919), peintre décorateur chez Gallé de 1876 à 1919
Le Peintre sur faïences (Huile sur toile 1889)
Victor Prouvé (1858-1943),
La Mort du Chemineau (Gouache sur carton 1907)
Emile Friant (1863-1932),
Les Canotiers de la Meurthe ou Le Déjeuner des Canotiers (Huile sur toile 1887)
Eléméents centraux du vitrail de la véranda "La Salle", Colombes et Paon (vers 1904)
Histoire: Provient de la maison De La Salle (4 rue Général Drouot à Nancy). Véranda démontée en 1972 et achetée en vente publique la même année.
Les éléments exposés constituent la partie centrale d'une véranda longue de 12,5 mètres d'un hôtel particulier (4 rue du Général Drouot à Nancy) construit vers 1870 et qui porte le nom du dernier propriétaire, Georges Collinet De La Salle, fabricant de dragées.
Cette demeure était située en retrait de la rue, dans un îlot mi-résidentiel mi-artisanal. Elle était habitée à l'origine par la famille de Jean Elie, négociant en coton. En 1904, l'installation du fils, Eugène, capitaine de cavalerie, s'accompagne de travaux d'aménagement avec l'adjonction d'une galerie sur cour et d'un petit corps en terrasse sur jardin. La véranda et sa structure métallique sont alors accolés en premier étage afin de relier deux corps de bâtiment.
L'ensemble est composé de trois parties, deux grandes baies séparées au centre par une avancée convexe. Il forme un rideau végétal riche de nombreuses essences (pavots, iris, arums, sagittaire flèche d'eau, calthas des marais, jasmin, volubilis, tulipier, érable, sycomore, ipomée, chèvrefeuille) abritant paon et colombes.
La véranda est acquise par le Musée de l'Ecole de Nancy en vente publique le 19 avril 1972 lors de la démolition de la propriété. Les vitraux sont démontés le mois suivant par le vitrailliste René Rhein de Vandoeuvre. Six panneaux sont restaurés par l'Atelier 54 en 1978 et remontés grâce au mécénat de la CIC Est en 1979. Les autres sont conservés en réserve. Quatre autres sont restaurés en 1999 et présentés en ce moment à l'exposition aux Galeries Poirel (que je suis allée voir, mais que je ne peux pas vous montrer puisque les photos étaient interdites. Dommage...). Et en 2011, la CIC Est a financé la restauration de deux travées supplémentaires exposées actuellement à l'agence place Maginot.
Emile Gallé (1846-1904),
Coupe Roses de France ou Coupe Simon (1901)
Emile Gallé (1846-1904),
Vase Espoir (1889);
modèle présenté à l'Exposition Universelle de Paris en 1889.
Emile Gallé (1846-1904)
Vase La Forêt Guyanaise (1900)
Emile Gallé (1846-1904),
Main aux Algues et aux Coquillages (1904)
Emile Gallé (1846-1904),
Main aux Algues (1904)
Emile Gallé (1846-1904)
Cruche Raisin (1895),
Modèle présenté dans le pavillon de l'Ecole de Nancy en 1909
Emile Gallé (1846-1904),
Vase aux Bleuets (1879)
Emile Gallé (1846-1904),
Vase Herbes et Papillons (1879)
Louis Majorelle (1859-1926),
Ensemble de chambre à coucher (vers 1903/1904),
Mobilier crée par Majorelle pour son propre usage et conçu pour sa villa nancéienne, la villa Jika, rue du Vieil Aître.
Ensemble constitué d'un lit, d'un chevet, d'une paire de commodes, d'un fauteuil et d'une table.
Jacques Gruber (1870-1936),
Vitrail Luffas et Nymphéas (vers 1907/1908)
Vitrail provenant d'une villa construite en 1907 par l'architecte Georges Biet (1869-1955), rue Emile Gallé à Nancy, pour le professeur Léon Hoche, docteur en médecine.
Jules Cayette (1882-1953), Manufacture Daum,
Plafonnier provenant de la pharmacie Fandre
Jacques Majorelle (1886-1962),
Portrait de Jika Majorelle (Huile sur toile 1941)
DAUM Frères
Vide-poche Caméléon (pâte de verre 1909)
Emile Gallé (1846-1904),
Pot à tabac orné des armes de Nancy (vers 1884)
Emile Gallé (1846-1904)
Lit Aube et Crépuscule (1904)
Exécuté pour répondre à une commande du collectionneur Henry Hirsch, ce lit est la dernière oeuvre d'ébénisterie de Gallé. Dosseret de tête: un grand sphinx aux ailes réhaussées d'ébène symbolise la nuit qui tombe sur un paysage champêtre. Chevet de pied: l'aube et le jour sont évoqués par deux papillons diaprès et affrontés aux ailes inférieures délicatement imbriquées, symbole de bonheur à l'intention du commanditaire Henry Hirsch marié en 1903. L'oeuf en cristal gravé d'éphémères symbolise la vie et sa brièveté, mais aussi la prospérité.
Victor Prouvé (1858-1943)
Portrait d'Emile Gallé (Huile sur toile 1892)
Koenig et Lafitte
Vitrail Jasmins de Virginie
Henri Bergé (1870-1937)
Vitrail La Lecture (vitrail à rabats: au niveau des paons albinos)
Provient d'une maison rue Gambetta à Maxéville (54)
Emile Gallé (1846-1904)
Amphore du Roi Salomon (1900)
Emile Gallé (1846-1904)
Girandole Coloquintes (verre soufflé et fer forgé, vers 1902)
Emile Gallé (1846-1904),
Chien assis (vers 1879)
Louis Hestaux (1858-1919),
Horloge de parquet (1914)
Cabinet de travail Masson
(bureau, bibliothèque, cartonnier, canapé, fauteuil et chaises)
Lustre Au Gui l'An neuf (1903/1904)
Armoire bibliothèque Au Grand Duc (1908)
Pavillon-Aquarium
Cet édifice fut commandé par Eugène Corbin, collectionneur et propriétaire de la demeure et du parc accueillant actuellement le Musée de l'Ecole de Nancy. Réalisé dans l'esprit des fabriques du XVIIIème siècle, il s'agit d'une des constructions les plus originales de l'époque.
Lieu de détente et de contemplation dédié au monde aquatique, ce monument, réalisé vers 1904, est attribué à l'architecte nancéien, Lucien Weissenburger. Les portes et les impostes des fenêtres sont ornés de vitraux de Jacques Gruber. Le sous-sol et le rez-de-chaussée, avec les aquariums, sont consacrés à la faune marine, alors qu'au premier étage, une terrasse panoramique domine le jardin.
Ancienne porte cochère des ateliers Gallé avec la célèbre inscription "Ma racine est au fond des bois"
Cette porte en chêne fut exécutée en 1897, par l'ébéniste Eugène Vallin pour les ateliers d'Emile Gallé, situés avenue de la Garenne à Nancy. Oeuvre importante de l'Ecole de Nancy, elle réunit quatre des influences principales de ce mouvement artistique: l'art médiéval, le japonisme, le naturalisme et le rationalisme.
Sculptée en fort relief, elle présente un décor stylisé de feuilles de marronnier. La devise d'Emile Gallé "Ma racine est au fond des bois" est inscrite dans la partie supérieure.
La porte fut installée en 1964 dans le jardin du Musée de l'Ecole de Nancy. Pour des raisons de conservation, la porte a été orientée côté nord.
Monument funéraire
Ce monument funéraire, érigé en 1901 au cimetière de Préville à Nancy, est l'oeuvre de l'architecte Girard et du sculpteur parisien Pierre Roche.
C'est en souvenir de sa jeune femme que Jules Nathan dit Jules Rais, critique d'art originaire de Nancy, fit construire cette sépulture, ornée de vitraux de Carot et surmontée d'un lys en grés émaillé d'Alexandre BIgot.
Cette oeuvre est un des premiers exemples de l'architecture funéraire Art Nouveau à Nancy. Il fut placé dans le jardin du Musée de l'Ecole de Nancy en 1969.
Buste de Victor Prouvé
Buste de Louis Majorelle
Et voilà ! c'est tout ! Pour le moment.... lol